Le Lundi 10 Octobre 2005 C'est dans les vieilles marmites que l'on fait les meilleures sauces... C'est aussi avec les plus proches de soi que l'on a les plus belles prises de bec... J'étais donc tranquillement en week-end, passant du bon temps après m'être saigné pour réussir à me payer un billet pour traverser la France, lorsqu'une discussion épineuse, trollesque devrais-je dire fait irruption. Ni une ni deux, je me fais l'avocat du diable et explique posément que l'on ne peut pas rejeter en bloc les américains, que leur gouvernement essaye de faire pour le mieux dans un contexte difficile, etc. La discussion s'échauffe forcément (faut dire que ce rhum ambré était excellent), et un peu avant l'explosion finale, je me reçois en pleine tête l'argument massue ! « Pourquoi ils ne restent pas chez eux à régler leurs problèmes ? L'irak compte ses morts avec la guerre que l'on amène sur leur territoire... » Tentative maladroite de ma part en répliquant qu'il y a eu plus de morts sous le reigne de Sadam, impossibilité d'étayer, pas de chiffre en tête, je lance le chiffre de centaines de milliers de morts, on me rie au nez, explosion verbale... Douche froide et on va manger, on oublie... Mais je n'oublie pas un thème douloureux. Combien de morts ? Je ne cautionne certes pas cette guerre car elle n'a pas été déclenchée pour aider un peuple mais pour s'assurer une voie vers du pétrole brut. Mais tout de même combien de morts ? Une petite recherche plus tard, je tombe de haut : il y aurait eu aux alentours de 300 000 morts silencieuses dans un climat de terreur sous le règne de ce « président de la république d'Irak ». Je ne suis même pas heureux d'avoir eu raison, 300 000... C'est plus que la population de Montpellier qui se comptait lors du référencement de 1999 à 229 055 personnes ! Source : Pax humana, dans un article de septembre 99, qui fait alors état de 10 000 morts depuis le début de la guerre. | ||
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